• Disgrâce - J. M. Coetzee

    "Âgé de 52 ans et deux fois divorcé, David Lurie enseigne à l'université du Cap. Encore jeune de corps et de coeur, ce Don Juan du campus se laisse aller à un dernier élan de désir, d'amour, peut-être, avec une jeune étudiante. Mais l'aventure tourne mal. Convaincu de harcèlement sexuel, David Lurie démissionne.
    Réfugié auprès de sa fille Lucy, dans une ferme isolée, il tente de retrouver un sens au seul lien qui compte encore à ses yeux. Mais les temps ont changé. La fracture sociale est arrivée jusqu'au coeur de ce pays et la violence n'épargne pas les campagnes. L'idylle pastorale tourne au cauchemar.
    Aussi sombre que magnifique, l'élégie cynique de J. M. Coetzee jette une lumière glacée et crépusculaire sur la nation arc-en-ciel et consigne l'avènement d'un nouvel âge de fer."

     

    Il y a des risques à posséder quoi que ce soit : une voiture, une paire de chaussures, un paquet de cigarettes. Il n'y en a pas pour tout le monde, pas assez de chaussures, pas assez de voitures, pas assez de cigarettes. Trop de gens, pas assez de choses. Et ce qu'il y a doit circuler pour que tout un chacun ait l'occasion de connaître le bonheur le temps d'une journée. C'est la théorie. Tiens-t'en à la théorie et à ce qu'elle a de réconfortant. Il ne s'agit pas de méchanceté humaine, mais d'un grand système de circulation des biens, avec lequel la pitié et la terreur n'ont rien à voir. C'est ainsi qu'il faut voir la vie dans ce pays : sous son aspect schématique. Sinon, on pourrait devenir fou.

     

    disgrâce : ignominie, honte, déshonneur.


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